Politique de la Ville

Favoriser l'égalité républicaine entre les quartiers

La politique de la ville est une politique publique nationale qui vise à réduire les inégalités sociales et territoriales. Elle s’attache à améliorer les conditions de vie dans les quartiers dits « prioritaires », où les habitants concentrent des difficultés de tous ordres (social, économique, scolaire, accès aux droits, etc.). Son objectif : donner à chacun, quel que soit son lieu de résidence, les mêmes chances de réussite.

Histoire de la politique de la ville

La politique de la ville naît dans les années 1970 et le début des années 80, lorsque les pouvoirs publics prennent conscience que certains « grands ensembles », souvent issus d’une urbanisation rapide après la Seconde Guerre mondiale, souffrent d’isolement et accumulent les difficultés : chômage élevé, faible niveau de revenus, problèmes d’habitat, manque de services publics… Face à ce constat, l’État décide de mettre en place des dispositifs spécifiques en faveur de ces territoires, afin de réduire les inégalités. Au fil des décennies, des gouvernements et de l’actualité, la politique de la ville s’élargit à tous les domaines de la vie quotidienne des habitants (prévention spécialisée, insertion professionnelle et sociale des jeunes, services publics, accès aux droits, transports, participation citoyenne, développement économique…). Plusieurs mesures et dispositifs se succèdent et se superposent, suivant des critères et des zonages (ZUS, ZRU et ZFU) relativement complexes.

En 2014, la loi de Programmation pour la ville et la cohésion urbaine redéfinit la politique de la ville, certains de ses principes, et réforme son cadre. Elle simplifie la carte des territoires cibles en s’appuyant sur un critère unique : le revenu des habitants, et propose un contrat de ville partenarial adossé au projet de territoire.

Les quartiers prioritaires

Depuis la réforme de 2014, la nouvelle géographie prioritaire permet de renforcer l’action publique dans quelque 1500 « quartiers prioritaires de la politique de la ville » (QPV) qui concentrent les revenus les plus faibles. 5,5 millions d’habitants sont concernés sur l’ensemble du territoire national.

Une approche interministérielle, globale et transversale

Considérant que les problèmes rencontrés dans les quartiers prioritaires sont multidimensionnels (économiques, sociaux, éducatifs, sécuritaires, etc.), la politique de la ville repose sur une approche globale et transversale mobilisant l’ensemble des politiques de droit commun et des services publics. L’idée est d’intervenir simultanément sur plusieurs fronts pour améliorer le cadre de vie des habitants et favoriser leur intégration sociale et économique.

Une démarche partenariale et contractuelle

Conduite conjointement par l’Etat et les collectivités, la politique de la ville associe également tout partenaire dont les compétences et moyens sont susceptibles de faire évoluer positivement la situation du quartier prioritaire et de ses habitants, notamment les bailleurs sociaux. Les associations et les habitants eux-mêmes sont impliqués dans la définition et la mise en oeuvre des actions. Cet engagement partenarial est formalisé dans le contrat de ville.

Des moyens complémentaires

La politique de la ville bénéficie de moyens financiers spécifiques importants, permettant de mobiliser des fonds pour des projets de rénovation urbaine, sociaux, éducatifs, culturels ou sportifs.

Des perspectives positives pour tous

Les actions visant les quartiers prioritaires dans le cadre de la politique de la ville ne bénéficient pas seulement aux résidents de ces quartiers. Plus généralement, elles ont un effet multiplicateur bénéfique pour l’ensemble de la ville, contribuant ainsi à l’intérêt général. Elles ont en effet des retombées positives en termes de sécurité, d’économie, d’attractivité, et sur la cohésion de la ville dans son ensemble. Elles s’avèrent à cet égard essentielles pour construire une ville plus équilibrée, inclusive et prospère, où le bien-être de tous les citoyens est pris en compte.